Si la FM tend si souvent la main aux professeurs d’instrument, j’ai remarqué que des dispositifs et démarches clairement identifiés et installés dans les mœurs d’une école émanent très souvent d’une initiative de professeurs d’instrument. Parfois, ce professeur est le directeur lui-même. Est-ce que le fait d’être instrumentiste lui donne un levier que n’a pas le prof de FM ?? C’est une question que je me suis souvent posée.

J’entends aussi des soucis concernant des élèves perturbateurs ou posant des problèmes de comportement. Je n’ai aucune compétence spécialiste dans ce domaine, et, hélas, zéro expérience concernant l’enseignement à des élèves en situation de handicap. Mais du haut de mes 65 ans, je constate que la pédagogie du projet, « la vraie » avec pour l’élève un objectif artistique final, qu’il soit un concert, une composition, le relevé et l’exécution d’un répertoire, l’hommage à compositeur…sert de véritable moteur, et, une fois embarqué, il est rare que l’élève ne s’y engage pas.  

Revenons au métier, dans son quotidien. Le temps de cours est réduit au minimum, et les minutes filent… on cherche comment déployer ce temps au mieux, engager l’élève non seulement durant le cours mais dans un travail personnel. Il est impossible de s’endormir sur ses lauriers et trop facile de jeter la pierre aux enfants qui ne travaillent plus, aux parents qui n’accompagnent pas leurs enfants. C’est à nous de nous remettre en question. Si vous lisez ces lignes, j'imagine que c’est le cas, comme c’est le mien, en permanence. Oui, c’est un métier qui pose beaucoup de challenges. Mais c’est passionnant. Faisons en sorte que le professeur de FM ne soit pas une espèce en voie de disparition.